jeudi 8 avril 2010

Peut-on parler de marketing politique?

Au vu des dépenses engagées en communication par les partis politiques aussi bien en France qu’aux Etats Unis ou même en Chine ou en Russie, on peut se demander si en fait les partis politiques ne se mettraient pas au marketing ?
En effet, chaque parti politique est une entité qui doit proposer un candidat, en se différenciant des autres candidats proposés par les partis politiques pouvant être soit des « concurrents », soit des « partenaires » (lors des rassemblements au second tour). Pour autant, quelques nuances si les partis peuvent communiquer sur les bénéfices de leur programmes et ces atouts par rapport à ceux des autres partis, ils ne commercialisent pas un produit, un service, les électeurs n’achètent pas, ils votent !
Mais alors pourquoi les partis politiques empruntent il de plus en plus aux techniques du marketing ? -Approche multicanale pour séduire l’électeur (radio, télévision, site web, blog, meeting, presse écrite, mais aussi réseau sociaux…)
-Approche participative (demander aux électeurs quelles sont leur attentes afin de mieux y répondre…),
-Veille concurrentielle (connaitre à l’avance les intentions de vote et les dernières tendances détectées afin d’être en mesure d’y répondre, en communiquant sur certains points d’un programme qui semblent importants à l’électeur : l’écologie, la sécurité…).

En effet, les partis politiques ayant un temps imparti dans les média traditionnels pour les débats ou les interviews, pour se distinguer des autres partis, il faut soit bénéficier d’idées novatrices qui créeront le buzz, soit trouver de nouvelles façons de communiquer ses idées comme des actions de street marketing ou de nouveaux relais qui communiqueront l’idée (« les jeunes de l’ump »…)
Pour autant, est ce que les partis politiques ont intérêt à entreprendre de plus en plus d’actions s’apparentant au marketing, ou ne risque t’on pas de brouiller le vrai message que l’on souhaite communiquer à l’électeur, pourquoi se présente t’on et pourquoi devrait il nous élire ? Ne risquent t’ils pas de se couper d’une base d’électeurs ?
Cependant, communiquer davantage, c’est avant tout impliquer des électeurs et leur rappeler qu’ils ont le choix et qu’ils peuvent choisir de voter ou non. Le marketing politique serait il alors une preuve de la vitalité de la politique actuelle ou au contraire d’une lutte accrue pour conquérir un « marché mature » (Lorsqu’une démocratie vient d’être proclamée le taux de participation et toujours bien plus élevé)et gagner ainsi de nouvelles voix (faire augmenter le taux de participation des jeunes, des grandes agglomérations…) ?

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